mercredi 16 décembre 2009

Expo dans le 116 Bar, Radio France


Après quelques hésitations, j'ai apporté pour cette soirée de lancement du livre de la galerie 1911 ces deux peintures qui forment assez heureusement un couple assorti. J'avais initialement choisi une parmi trois peintures, un ancien autoportrait barbu, pas ressemblant, directement inspiré d'une peinture de Lucian Freud; le portrait de Hadj et celui que j'ai actuellement à mon atelier avec le même modèle que ci-dessus (et dont la photo suit ce message). Aucune de ces trois peintures ne plaisait à Nathalie. Elle m'a suggéré de présenter celle qui est dans notre salon. Bien que je l'aime beaucoup, je n'oserai plus la présenter aujourd'hui. Pris entre ces portraits trop graves et cette peinture trop mal peinte, j'ai opté pour deux choses (appelons ça des études même si ce n'en est pas, ce sont vraiment des peintures faites en une heure pas plus mais qui ont chaque fois été l'occasion d'un essai et que j'aime bien aujourd'hui, en tous cas assez pour supporter sans broncher les critiques).


lundi 14 décembre 2009

état provisoire portrait d'un homme

Voici l'état du tableau au 14 décembre 2009. Anh Linh et Ivan n'aiment pas du tout. Quant à Nathalie, elle ne comprend pas pourquoi je devrais présenter ce tableau, ni aucun de ceux que j'ai choisis, pour l'exposition lors de la soirée pour la publication du livre de la galerie 1911(mercredi 16 décembre).


état provisoire portrait d'un homme, première mise en ligne par BP Coeur.

mardi 17 novembre 2009

Suite du portrait.


J'ai fini la tête et ébauché le reste. Sauf que je me suis planté sur la main. Ce portrait me ramène en arrière à ce que je faisais avec Hadj. J'ai aimé peindre la tête et j'attends aujourd'hui pour peindre les mains. Mais le reste? Il y a toujours ce doute, à quoi bon le peindre? quelques idées abstraites comme le peindre encore plus minutieusement que le portrait, enfouir celui-ci sous une masse de détails insipides. Pourquoi est-ce que je veux toujours effacer ce que je fais?Je rajoute cette image pour garder un souvenir de la peinture avec les mains terminées et avant le passage aux expérimentations.


lundi 16 novembre 2009

Portrait d'un autre Ivan

Ivan, bulgare, à la rue. Après la deuxième séance de pose, voilà où nous en sommes. Nous recommençons demain. Il mettra sa chemise à rayures bleues. Sinon j'ai fait cette petite étude d'après un dessin fait ce week-end pendant que Nathalie parlait au téléphone avec son frère. Les couleurs lui plaisent et je crois que la manière un peu vaporeuse lui convient aussi. Probablement une idée pour la décoration du salon (une longue peinture).

samedi 24 octobre 2009

Études pour un portrait

Un homme qui fait la manche à peu près tous les jours devant l'atelier est venu poser ce qui m'a permis de faire ces deux études. J'ai à chaque fois réutilisé d'anciennes toiles que je pense judicieux de faire disparaitre. Il est bulgare, ne parle pas un mot de français et j'ai profité de la présence d'une femme qui lui parlait dans sa langue pour lui demander de traduire. On a un peu de mal à se comprendre mais il a été plus détendu durant la deuxième séance de pose.

Sinon, la deuxième expo de l'année à la galerie 1911 a débuté la semaine dernière et le livre de la galerie sortira en décembre avec une soirée de présentation le 16 décembre à la maison de la radio. Faut quand même que je fasse un peu de promotion.
Il y aura également l'exposition de l'association Les 111 des Arts qui aura lieu du jeudi 19 novembre au samedi 28 novembre. J'y expose des peintures sur le thème des enfants, presqu'exclusivement.

Quel est le rapport de ces études d'un SDF avec les enfants? Aucun. Sinon peut-être une tendance à toujours m'éloigner de ce que je fais. À moins que cela n'ai à voir avec l'agacement que me procure les nouvelles comme celle de cette expo à la Modern Tate où une photo de Brooke Shields enfant a dû être retirée. L'histoire de cet Airbus qui a "oublié" l'arrêt à l'aéroport de Minneapolis me réjouit par contre (comme tout s'est bien fini). Il mérite bien son nom de "bus".



lundi 12 octobre 2009

Des sentiments.

Il me sera fait le reproche de peindre des enfants, ou bien des scènes sans logique, incompréhensibles. De retour de mon atelier, en vélo, il m'est apparu que ce que je cherche à peindre ce sont des sentiments. C'est en tous cas le mot qui décrit au plus près ce que je cherche. Qu'est-ce qu'un sentiment? quelque chose de fuyant, toujours encombré de contraires.

Le sentiment, pour moi, il est associé à l'eau. Spontanément j'imagine que des vagues douces dans une baignoire vont traduire autre chose qu'un clapot, quelque chose d'un peu inquiétant, comme une mer d'huile.

Parallèlement, je reprends une toile tirée d'un petit carré des 111 des arts vendu l'an dernier.

mardi 6 octobre 2009

Wear an tear, ce que deviennent les chaises rouges


La plage disparait petit à petit. C'est la confirmation que pour moi, peindre une chose, c'est en perdre le goût.
Il y a une rétrospective du "late Renoir" au Grand Palais, qui n'a pas l'air de déclencher l'enthousiasme. Un commentaire: entre deux peintures de 1903 et 1905 représentant la même baigneuse, il y a juste quelques bourrelets de plus sur la deuxième.
Renoir aurait écrit s'être rendu compte qu'il ne savait ni peindre ni dessiner. Curieux point de départ pour, parait-il, se frotter aux maitres de la Renaissance. Ca me ressemblerait assez, ce pari stupide. En tous cas, si la plage disparait, c'est bien parce que je me rends compte que je suis incapable de peindre le sable. Alors autant le remplacer par des carreaux de salle de bains. Parce que j'ai demandé hier à Anh-Linh, pendant qu'elle prenait sa douche, de poser une minute ou deux, pour que je fasse des croquis. Ca a simplifié sa figure et il faudra que je revois la position des mains. Et la salle de bains m'a semblé tout aussi intéressante que la plage de Leucate.
Plus de chaises rouges, plus de parasols rouges, mais des lignes rouges ou roses. Je laisse à d'autres le soin de deviner le sens de cette ligne rose. Pas besoin d'aller chercher très loin. Mais ça me donne des idées de développements formels aussi creux que... J'ai quitté l'atelier l'esprit léger aujourd'hui avec en tête cette idée d'effacer de ma peinture toute trace de dépression.


mardi 29 septembre 2009

Désorienté

La matinée passée avec Ivan pour l'emmener chez l'ORL, il me restait deux heures libres avant d'aller chercher les enfants à l'école. Du coup, j'ai décidé d'aller voir l'exposition d'Annette Messager à la galerie Marian Goodman. Je ne m'y suis arrêté que 10 minutes, gêné d'être dans cette pièce avec deux ou trois passants. On devait avoir tous l'air emprunté, à prendre des mines en face de ce tas de baudruches noiraudes qui gonflaient et dégonflaient en poussant de gros soupirs. En fait c'était plutôt pas mal. Le quartier était parcouru de filles filiformes, toutes le même look, talons 10 cm, l'air mal en point, le book sous le bras. J'ai trouvé une source, comme un nid de guèpes, rue de Beauce, à la sortie d'un cabinet de casting.
Ce devait être autant l'étrangeté de l'expo que le fait inhabituel d'être là à errer dans des rues flashy qui me faisait voir tout en politique: grosses contre maigres, ...

mardi 15 septembre 2009

Peinture pour Zoé, suite.

J'ai fini hier la nature morte pour Maëlle. Commencé aussi des études à l'huile pour un tableau à partir de photos de vacances et d'une description d'un tableau intitulé "Les chaises rouges" d'un dénommé Derwatt dans Ripley et les ombres de Patricia Highsmith.

mercredi 9 septembre 2009

Peinture pour Zoé


J'ai commencé lundi à peindre cette nature morte. C'est une demande de Marianne pour Mahelle qui aimerait l'offrir à Zoé. Zoé, voilà un prénom qui me ramène des années en arrière, à Lausanne, à une époque où je peignais des lavabos avec des fruits pourrissant. Du coup, cette peinture reprend les mêmes éléments mais en moins jaunes et je crois plus assuré.
Pour la petite histoire, j'ai peint en écoutant le 4ème concerto pour piano de Beethoven et ça n'a rien fait pour égayer l'humeur de ce tableau.
S'il y a deux photos c'est que la première a été prise à l'endroit même où j'ai peint le tableau et l'autre placée sous un néon à un autre endroit de l'atelier. Histoire de voir que la même peinture peut donner des résultats bien différents selon l'endroit où on la place.

lundi 31 août 2009


Voilà la peinture en question dans le post précédent. Prochain travail, une nature morte avec des prunes dans un bocal transparent.

mercredi 26 août 2009

Rencontre


Route vers la montagne d'Alaric, première mise en ligne par BP Coeur.

Hier je suis allé peindre sur le canal avec Bob. Nous étions sur le bassin Louis Blanc et sur l'autre rive il y avait beaucoup d'hommes, probablement des sans-papiers, la plupart assis sous le pont ou près de la caserne des pompiers. Petit à petit, ils sont venus sur la rive où nous étions. Encore un peu de temps et une petite dizaine s'était groupée derrière mon dos à me regarder peindre. Ca m'a rappelé quand je dessinais à Vinh Xuan, entouré de gens curieux et qui parlaient et riaient beaucoup. Un des hommes parlait un peu anglais et il me disait good! very good!
En peignant la départementale ci-dessus, je pensais aussi aux préférences de Pernelle. Un homme s'est arrêté mais il est resté au volant de son 4x4. En partant, il a eu un geste sympa. Mais rien à voir avec l'impression laissée par le groupe d'hommes jeunes et d'adolescents qui nous regardait, Bob et moi.
J'aime bien peindre les bords de route et j'aurais dû en faire plus pendant les vacances. Les bords de canal n'auront jamais le même attrait pour moi, question de souvenirs. Je me laisse toujours avoir par les conseils. La peinture reste une question de solitude et seuls les tableaux peuvent se partager.

Je mettrai la photo de la peinture du canal St Martin une prochaine fois

vendredi 5 juin 2009

Autoportrait sous une pluie de papiers


Finalement, il faut bien admettre que puisque je n'ai guère plus le temps de peindre grand chose, autant faire ce que j'ai fait sinon de mieux mais de plus consistant. L'autoportrait moitié nu, jusqu'à ce que cela n'ai plus de signification. S'effacer en se peignant jusqu'à plus soif. En tous cas, ce matin, mes enfants ça les faisait rire cette peinture!

lundi 25 mai 2009

Le papier peint de la maison témoin.

Autoportrait en cours de réalisation. Chaque séance un petit peu plus en attendant qu'une idée s'impose, probablement au niveau du pantalon. Les papiers qui tombent, c'est venu en écoutant Johny H. parler de son rôle dans le film de Johny To (Cannes 2009), une histoire de vengeance d'un homme qui perd la mémoire. Quel talent ce Johny!


J'ai pris une photo de Nathalie en train de se faire couper les cheveux par sa soeur. Son visage avait ce côté pensif, un peu mélancolique que je lui connais bien. Tout à fait ce qu'il fallait pour un petit carré que j'avais fait il y a deux ans. Du coup je l'ai repeint en utilisant le motif du papier peint de la maison de Grigny, celui de la maison modèle car comme a dit Ông Ngoai, on est pas des professionnels alors il vaut mieux choisir la décoration proposée dans le modèle. Nathalie en rigole encore en pensant au vendeur qui devait se dire qu'il avait affaire avec des fous!

Du coup plutôt que d'intituler ce carré "femme avec un enfant" ce qui ferait une sorte de Daumier égaré en 2010, passablement amoindri aussi, je vais l'appeler "Le papier peint de la maison témoin".

Quand j'aurai fini mon portrait entouré de papillotes, je ferai un grand carré de ce petit.

mercredi 13 mai 2009


D'abord une petite peinture de 20x20. Pour sujet des enfants devant un lac. Pas n'importe quel lac, celui de Grigny. Entre les deux un cygne, surement à cause de celui que nous avons vu en nous promenant le long du lac. Sa tête était posée entre ses ailes, comme s'il dormait. Le lendemain, il était toujours là. On a compris qu'il était mort.

Je reprends de vieilles toiles pour peindre. Ici, d'après une photo, une petite fille en train d'essayer une robe de princesse. Je veux changer la tête en pensant à ce que dit Ovide, que les bêtes regardent vers le sol et les hommes vers le ciel. (81 x55cm)

étude à l'huile, 25P.

lundi 20 avril 2009


Deux dessins au fusain d'avril 2009. Chacun sur deux feuilles 50x65cm collées ensemble. Le sujet est on ne peut plus épuisé: le peintre et son modèle. Une fois passé le plaisir du dessin, ça me laisse insatisfait. J'ai confié à ma fille le soin de choisir les taches de couleur.

samedi 11 avril 2009

Premières peintures



Ceci est le premier post de ce blog. Ce n'est pas la première fois que j'essaie d'écrire un blog sur ma peinture. J'ai toujours assez vite renoncé. Si je recommence, c'est parce que j'ai plus ou moins décidé de cesser de chercher à présenter mon travail en galerie. Et que d'autre part, ma peinture ne me semble guère moins intéressante si j'y ajoute les choses qui me passent par la tête quand je peins ou quand je pense à ce que je pourrais peindre.

À Michelle je disais que dès lors qu'on emploie une photo comme support à une peinture il faut se résoudre au fait que ce que représente cette photo est nul. N’en est-il pas de même avec tout ce que je peux essayer de dépeindre ?
Pourquoi donc représenter quelque chose?

Sinon pour le faire d'une manière extraordinaire? mais je n'en suis pas capable.
Quand je ne suis pas à l'atelier et que je pense à quelque chose que je voudrais peindre, c'est toujours la même chose: Nathalie avec peut-être un petit bout de moi. Mais voilà, Nathalie est une modèle rétive et même devant la télé, elle trouve le moyen de se tortiller dès que je sors mon carnet. Je n'ai d'elle que quelques lignes et pour en faire une peinture il faudrait que je sois une sorte de Matisse, un peu asséché sans doute. Je mettrai un de ces croquis un de ces quatre.


Sur la peinture, en haut, il y a Marianne (de dos) et Bob en train de peindre à l'atelier (pas grand: 50x50cm)
En dessous, c'est une pochade sur un morceau de boix (à peu près 20x30cm), faite devant le bassin Louis Blanc (10ème arrondissement, juste en dessous de Stalingrad).

Nathalie voudrait que je lui fasse une série de peintures des enfants pour mettre au-dessus de notre lit. Je ne m'y suis toujours pas mis. Pour le paysage pour Christophe et Hélène, je bute lamentablement sur ce que j'ai fait avant et finalement, je crois bien que la seule manière de faire ce paysage sera d'aller sur place, une fois encore.

J'ai si peu de temps pour peindre ces derniers mois.