mardi 6 octobre 2009

Wear an tear, ce que deviennent les chaises rouges


La plage disparait petit à petit. C'est la confirmation que pour moi, peindre une chose, c'est en perdre le goût.
Il y a une rétrospective du "late Renoir" au Grand Palais, qui n'a pas l'air de déclencher l'enthousiasme. Un commentaire: entre deux peintures de 1903 et 1905 représentant la même baigneuse, il y a juste quelques bourrelets de plus sur la deuxième.
Renoir aurait écrit s'être rendu compte qu'il ne savait ni peindre ni dessiner. Curieux point de départ pour, parait-il, se frotter aux maitres de la Renaissance. Ca me ressemblerait assez, ce pari stupide. En tous cas, si la plage disparait, c'est bien parce que je me rends compte que je suis incapable de peindre le sable. Alors autant le remplacer par des carreaux de salle de bains. Parce que j'ai demandé hier à Anh-Linh, pendant qu'elle prenait sa douche, de poser une minute ou deux, pour que je fasse des croquis. Ca a simplifié sa figure et il faudra que je revois la position des mains. Et la salle de bains m'a semblé tout aussi intéressante que la plage de Leucate.
Plus de chaises rouges, plus de parasols rouges, mais des lignes rouges ou roses. Je laisse à d'autres le soin de deviner le sens de cette ligne rose. Pas besoin d'aller chercher très loin. Mais ça me donne des idées de développements formels aussi creux que... J'ai quitté l'atelier l'esprit léger aujourd'hui avec en tête cette idée d'effacer de ma peinture toute trace de dépression.


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