samedi 24 octobre 2009

Études pour un portrait

Un homme qui fait la manche à peu près tous les jours devant l'atelier est venu poser ce qui m'a permis de faire ces deux études. J'ai à chaque fois réutilisé d'anciennes toiles que je pense judicieux de faire disparaitre. Il est bulgare, ne parle pas un mot de français et j'ai profité de la présence d'une femme qui lui parlait dans sa langue pour lui demander de traduire. On a un peu de mal à se comprendre mais il a été plus détendu durant la deuxième séance de pose.

Sinon, la deuxième expo de l'année à la galerie 1911 a débuté la semaine dernière et le livre de la galerie sortira en décembre avec une soirée de présentation le 16 décembre à la maison de la radio. Faut quand même que je fasse un peu de promotion.
Il y aura également l'exposition de l'association Les 111 des Arts qui aura lieu du jeudi 19 novembre au samedi 28 novembre. J'y expose des peintures sur le thème des enfants, presqu'exclusivement.

Quel est le rapport de ces études d'un SDF avec les enfants? Aucun. Sinon peut-être une tendance à toujours m'éloigner de ce que je fais. À moins que cela n'ai à voir avec l'agacement que me procure les nouvelles comme celle de cette expo à la Modern Tate où une photo de Brooke Shields enfant a dû être retirée. L'histoire de cet Airbus qui a "oublié" l'arrêt à l'aéroport de Minneapolis me réjouit par contre (comme tout s'est bien fini). Il mérite bien son nom de "bus".



lundi 12 octobre 2009

Des sentiments.

Il me sera fait le reproche de peindre des enfants, ou bien des scènes sans logique, incompréhensibles. De retour de mon atelier, en vélo, il m'est apparu que ce que je cherche à peindre ce sont des sentiments. C'est en tous cas le mot qui décrit au plus près ce que je cherche. Qu'est-ce qu'un sentiment? quelque chose de fuyant, toujours encombré de contraires.

Le sentiment, pour moi, il est associé à l'eau. Spontanément j'imagine que des vagues douces dans une baignoire vont traduire autre chose qu'un clapot, quelque chose d'un peu inquiétant, comme une mer d'huile.

Parallèlement, je reprends une toile tirée d'un petit carré des 111 des arts vendu l'an dernier.

mardi 6 octobre 2009

Wear an tear, ce que deviennent les chaises rouges


La plage disparait petit à petit. C'est la confirmation que pour moi, peindre une chose, c'est en perdre le goût.
Il y a une rétrospective du "late Renoir" au Grand Palais, qui n'a pas l'air de déclencher l'enthousiasme. Un commentaire: entre deux peintures de 1903 et 1905 représentant la même baigneuse, il y a juste quelques bourrelets de plus sur la deuxième.
Renoir aurait écrit s'être rendu compte qu'il ne savait ni peindre ni dessiner. Curieux point de départ pour, parait-il, se frotter aux maitres de la Renaissance. Ca me ressemblerait assez, ce pari stupide. En tous cas, si la plage disparait, c'est bien parce que je me rends compte que je suis incapable de peindre le sable. Alors autant le remplacer par des carreaux de salle de bains. Parce que j'ai demandé hier à Anh-Linh, pendant qu'elle prenait sa douche, de poser une minute ou deux, pour que je fasse des croquis. Ca a simplifié sa figure et il faudra que je revois la position des mains. Et la salle de bains m'a semblé tout aussi intéressante que la plage de Leucate.
Plus de chaises rouges, plus de parasols rouges, mais des lignes rouges ou roses. Je laisse à d'autres le soin de deviner le sens de cette ligne rose. Pas besoin d'aller chercher très loin. Mais ça me donne des idées de développements formels aussi creux que... J'ai quitté l'atelier l'esprit léger aujourd'hui avec en tête cette idée d'effacer de ma peinture toute trace de dépression.