mercredi 27 janvier 2010
jeudi 21 janvier 2010
Ce que Nathalie veut.

Voilà les trois derniers essais que j'ai fait pour le dessin qui rejoindra celui d'Anh-Linh et de Nathalie dans notre chambre. Ils font suite à au moins 6 autres tentatives. Nathalie n'était pas du tout satisfaite de mon visage, ni de celui d'Ivan. L'étais-je d'ailleurs de mon côté? mardi dernier, entre deux entretiens d'embauche, j'ai passé quelques heures à l'atelier. D'abord à essayer de trouver une manière de dessiner mon visage d'une manière plus agréable que l'image habituelle, déformée, perverse et désagréable que je donne de mon apparence. Et ce jusqu'à ce que je sois capable de le dessiner de mémoire, directement et d'un seul jet au pinceau. Il faut croire que j'y suis arrivé parce que Nathalie est satisfaite. Un peu moins s'agissant du visage d'Ivan mais un des dessins (ci-dessous) convient.

Ma préférence irait peut-être à celui-ci:

Tous ces efforts me donnent l'idée de demander à Pernelle si elle ne pourrait pas organiser une expo qui aurait pour thème "la famille" (ou ma famille). J'y mettrais tous ces croquis, dessins, essais, peintures avec je ne sais quoi en tête, peut-être les mots de Nathalie (qui me dit que sur la peinture en dessous, il y a un monstre en bas à droite). Bien sur ça serait bien d'arriver à un résultat qui soit une réussite artistique. Mais est-ce qu'une telle chose existe, en suis-je réellement capable, voilà qui n'est pas sûr.
Je vais reprendre un autre travail d'éducateur, ce qui me laissera encore moins de temps pour peindre et encore plus de temps pour le regretter. Est-ce là une manière de mener sa vie? de faire les choix qui m'ôtent le temps nécessaire aux projets qui hantent (mais d'une manière si vague, si illusoire) mon esprit? est-ce que (dans les fictions qui nous entourent, les gens qui réussissent ne sont pas ceux qui prennent des risques?
Dire que je me suis posé des questions comme celles-là. Rien que d'essayer de les écrire, ça me fait pouffer de rire.
En tous cas, la semaine prochaine,je vais donner un gros coup de collier à la peinture pour le salon. Pourvu que les enfants ne soient pas malades!

lundi 11 janvier 2010
Rêve d'une peinture monumentale

La peinture elle-même semblait provenir des éléments suivants:
une Ophélie quelconque,
par sa couleur prédominante, un brun chaud assez clair, et la texture très légère de la couleur, elle me rappelait un paysage d'un peintre anglais du 20ème, dont j'ai oublié le nom. Sur ce très grand paysage qui représentait la Tamise, l'effet de la vase était rendu de manière saisissante par une couche très fine et sèche de peinture brune, parcourue de veines bleues.
Ces veines bleues, je les retrouve dans mon rêve et ils se superposent au-dessus du visage de la femme dont le corps occupe, de manière alanguie et très gracieuse, tout le long de la toile, en diagonale du haut à droite au bas à gauche. Elles me rappellent aussi la grande toile de Rebeyrolle qui est exposée chez Marin, une chouette dont le reflet se voit dans une mare au bas de la toile. Cette peinture plait beaucoup à Anh-Linh.Ces veines bleues me rappellent aussi, en écrivant, l'étude ci-dessous pour la peinture destinée à notre salon. J'ai fait cette étude la semaine dernière.
En bas à gauche, il y a un peu de jaune doré.
Le dessin de la femme est particulier. La tête est privée de ses traits mais évoque quand même un très beau visage. Le buste est relativement bien défini même s'il est partiellement caché par les veines bleues. Le modelé du ventre qui s'enfonce jusqu'au bas-ventre est très doux, plus clair que le fond et brun gris. Mais le dessin présente ici une déformation que je refuse d'abord de voir dans mon rêve. Le bas ventre s'allonge vers le haut, décalant le bassin d'un côté. Le sexe est représenté à la suite de deux taches noires, floues et rondes. Les jambes et les pieds sont dessinées de manière plus vague. Sur la jambe gauche, une espèce de tourbillon chevelu en interrompt le dessin.
Au réveil, cette image, qui m'avait paru quasi féérique, était aussi très mélancolique. Parce que je n'en étais pas l'auteur, que l'auteur était cette personne handicapée dont je suis assez proche. Confusément, je reliais cette image avec la perspective de postuler pour un poste à plein-temps d'éducateur auprès de mineurs étrangers, poste qui très certainement ferait que j'aurais beaucoup de mal à continuer à peindre avec le minimum indispensable de continuité.
Je retiens ce cette peinture le côté absolument doux de son modelé, l'absence de définition trop marqué des traits et des détails, tout en maintenant leur présence, la présence de la peinture bleue qui recouvre de manière indifférente la peinture du corps. Il s'agit là d'un prolongement plus audacieux de la peinture intitulée "Banlieue Bleue" où j'ai réglé (très bien) le problème posé par les deux personnages de droite et la médiocrité du paysage, par une peinture de mémoire de la vue de mon atelier à Fontenay le Fleury et un "mur de peinture grise" qui vient effacer des pans entiers de la toile.

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